Patrimoines - Pas-de-Calais le Département
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Neuville-Saint-Vaast

Architectes : Henri BOURDARIE et Bernard HEGER
Sculpteurs : Marta SUMOVA et Jaroslav HRUSKA
Inauguré en 1925
206 tombes

Seul cimetière national tchèque du front ouest, cette nécropole regroupe les corps de soldats tchécoslovaques dispersés dans divers cimetières civils ou militaires et tombés sur l’ensemble des secteurs d’opération, en particulier lors des combats de 1915.

Photographie du monument aux morts

Cimetière militaire tchécoslovaque, Neuville-Saint-Vaast : photographie du mémorial.

Les tombes sont marquées, comme les françaises, de croix en béton armé, à l’exception de quelques stèles. Au milieu de l’allée, vers le fond, se trouve une croix en pierre blanche, réplique de la croix de Bohême de Crécy-en-Ponthieu : elle porte un sceau en bronze destiné à rappeler le sacrifice de Jean de Luxembourg, roi de Bohême, pour la France au XIVe siècle. Le monument des années 1920 est posé sur un podium de trois marches. Il se compose d’une base sur laquelle est gravée l’inscription en français et en tchèque : ILS ONT CHOISI DE MOURIR POUR LA LIBERTE . Le monument se présente comme une imbrication de formes triangulaires dont une plus imposante au centre comprenant la partie sculptée. Elle représente un soldat assis tenant sur ses genoux, un autre combattant mourant la main sur le cœur. A leurs pieds sont posés deux hampes de drapeaux croisées. Il s’agit en fait d’une réinterprétation contemporaine de la Pietà avec la figure de la Vierge et du Christ sur ses genoux. Sur le côté droit, sous trois triangles imbriqués, une inscription est gravée : ICI LE 9 MAI 1915 LES VOLONTAIRES TCHÉCOSLOVAQVES ONT COMBATTU POUR LEUR PATRIE ET POUR LA FRANCE . De l’autre côté, prend place une inscription en tchèque donnant les noms de 16 soldats tombés le 9 mai 1915. A l’arrière du monument, se trouvent les noms de 113 soldats morts au-dessous d’une inscription en thèque : Ceux qui sont tombés, ont sacrifié leur sang pour la liberté de la France et de la Tchécoslovaquie .

Situé au fond du cimetière, le monument des années 1960 se présente comme un abri ouvert par un portique de quatre piliers, précédé de quelques marches et couvert d’une terrasse. Le fronton représente un relief sculpté symbolisant le lion de Bohême. De part et d’autre, se trouve les dates : « 1914-1918 » à gauche et « 1939-1945 » à droite, et une inscription en tchèque à gauche, en français à droite : AUX VOLONTAIRES TCHÉCOSLOVAQUES TOMBÉS EN FRANCE .

L’aide financière des anciens combattants du Pas-de-Calais et de Neuville permet, en 1938, le don de la parcelle autour du monument. Des tilleuls de Tchécoslovaquie y sont plantés la même année. Interrompu après 1940, le mouvement de rassemblement des tombes de soldats tchécoslovaques des deux guerres mondiales se poursuit dans les années 1960.

Le 22 août 1914, les membres de deux associations tchèques, le Sokol de Paris et Rovnost [Égalité] se réunissent à Paris pour proposer leur aide aux autorités françaises : celle-ci se traduit par l’engagement dans la Légion étrangère française de quelques centaines de volontaires tchèques pour la durée des hostilités. La guerre constitue en effet, pour ces immigrés ressortissants austro-hongrois, comme un catalyseur leur permettant de définir une identité collective, d’abord tchèque puis tchécoslovaque.

Au printemps 1915, ils montent en première ligne : le 9 mai, à La Targette, en Artois, ils s'élancent à l'assaut des lignes allemandes et réussissent une percée de quelques kilomètres jusqu'à Neuville-Saint-Vaast : près de 80 % des engagés ont été tués avec 39 indemnes seulement. Le porte-drapeau de Na Zdar, le soldat Karel Bezdicek, est tombé dans une tranchée allemande, frappé d’une balle, le corps enveloppé du drapeau tchèque au Lion de Bohême. Il symbolise ainsi la mort des soldats tchèques libres.

Emblématique pour les ressortissants de l'ancienne Tchécoslovaquie, la nécropole accueille, chaque année, à une date proche du 8 mai, une cérémonie en présence des représentants des Républiques tchèque et slovaque et du Ministère des Anciens Combattants.

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Parcours : étape 3/3

Cimetière militaire tchécoslovaque

Architectes : Henri BOURDARIE et Bernard HEGER
Sculpteurs : Marta SUMOVA et Jaroslav HRUSKA
Inauguré en 1925
206 tombes

Seul cimetière national tchèque du front ouest, cette nécropole regroupe les corps de soldats tchécoslovaques dispersés dans divers cimetières civils ou militaires et tombés sur l’ensemble des secteurs d’opération, en particulier lors des combats de 1915.

Photographie du monument aux morts

Cimetière militaire tchécoslovaque, Neuville-Saint-Vaast : photographie du mémorial.

Les tombes sont marquées, comme les françaises, de croix en béton armé, à l’exception de quelques stèles. Au milieu de l’allée, vers le fond, se trouve une croix en pierre blanche, réplique de la croix de Bohême de Crécy-en-Ponthieu : elle porte un sceau en bronze destiné à rappeler le sacrifice de Jean de Luxembourg, roi de Bohême, pour la France au XIVe siècle. Le monument des années 1920 est posé sur un podium de trois marches. Il se compose d’une base sur laquelle est gravée l’inscription en français et en tchèque : ILS ONT CHOISI DE MOURIR POUR LA LIBERTE . Le monument se présente comme une imbrication de formes triangulaires dont une plus imposante au centre comprenant la partie sculptée. Elle représente un soldat assis tenant sur ses genoux, un autre combattant mourant la main sur le cœur. A leurs pieds sont posés deux hampes de drapeaux croisées. Il s’agit en fait d’une réinterprétation contemporaine de la Pietà avec la figure de la Vierge et du Christ sur ses genoux. Sur le côté droit, sous trois triangles imbriqués, une inscription est gravée : ICI LE 9 MAI 1915 LES VOLONTAIRES TCHÉCOSLOVAQVES ONT COMBATTU POUR LEUR PATRIE ET POUR LA FRANCE . De l’autre côté, prend place une inscription en tchèque donnant les noms de 16 soldats tombés le 9 mai 1915. A l’arrière du monument, se trouvent les noms de 113 soldats morts au-dessous d’une inscription en thèque : Ceux qui sont tombés, ont sacrifié leur sang pour la liberté de la France et de la Tchécoslovaquie .

Situé au fond du cimetière, le monument des années 1960 se présente comme un abri ouvert par un portique de quatre piliers, précédé de quelques marches et couvert d’une terrasse. Le fronton représente un relief sculpté symbolisant le lion de Bohême. De part et d’autre, se trouve les dates : « 1914-1918 » à gauche et « 1939-1945 » à droite, et une inscription en tchèque à gauche, en français à droite : AUX VOLONTAIRES TCHÉCOSLOVAQUES TOMBÉS EN FRANCE .

L’aide financière des anciens combattants du Pas-de-Calais et de Neuville permet, en 1938, le don de la parcelle autour du monument. Des tilleuls de Tchécoslovaquie y sont plantés la même année. Interrompu après 1940, le mouvement de rassemblement des tombes de soldats tchécoslovaques des deux guerres mondiales se poursuit dans les années 1960.

Le 22 août 1914, les membres de deux associations tchèques, le Sokol de Paris et Rovnost [Égalité] se réunissent à Paris pour proposer leur aide aux autorités françaises : celle-ci se traduit par l’engagement dans la Légion étrangère française de quelques centaines de volontaires tchèques pour la durée des hostilités. La guerre constitue en effet, pour ces immigrés ressortissants austro-hongrois, comme un catalyseur leur permettant de définir une identité collective, d’abord tchèque puis tchécoslovaque.

Au printemps 1915, ils montent en première ligne : le 9 mai, à La Targette, en Artois, ils s'élancent à l'assaut des lignes allemandes et réussissent une percée de quelques kilomètres jusqu'à Neuville-Saint-Vaast : près de 80 % des engagés ont été tués avec 39 indemnes seulement. Le porte-drapeau de Na Zdar, le soldat Karel Bezdicek, est tombé dans une tranchée allemande, frappé d’une balle, le corps enveloppé du drapeau tchèque au Lion de Bohême. Il symbolise ainsi la mort des soldats tchèques libres.

Emblématique pour les ressortissants de l'ancienne Tchécoslovaquie, la nécropole accueille, chaque année, à une date proche du 8 mai, une cérémonie en présence des représentants des Républiques tchèque et slovaque et du Ministère des Anciens Combattants.