Cette réalisation sociale est due à Paul Guerre, directeur général de la Compagnie des Mines de Courrières en place depuis le 1er juin 1923, qui eut la charge de reconstruire les puits de mine et leurs cités après la Première Guerre mondiale. C’est à cette occasion qu’il voulut adjoindre ce nouvel hôpital au projet, jugé comme un complément indispensable à l’organisation sociale mise en œuvre.
Édifié sur un terrain situé dans le périmètre de la paroisse Sainte-Barbe, zone jusque-là vide de toute construction, il est bâti à proximité de la majeure partie des puits de la Compagnie. Situé à l’extrémité de la ville, du côté de Noyelles-sous-Lens et de Sallaumines, il est proche de la route nationale de Douai à Lens.
Le docteur Gustave Minet, qui s’occupa dès 1903 de la Caisse de Secours des mines de Courrières, est nommé médecin-chef de l’établissement. Dirigé par les sœurs de la Compassion de Saint-Denis, l’évêque Monseigneur Julien lui donne comme aumônier l’abbé Alphonse Marie Toussaint.
Destiné à ne soigner que les accidentés du travail de la Compagnie des Mines de Courrières, l’Hôpital Sainte-Barbe va peu de temps après son ouverture recevoir et soigner tous les hommes, puis les femmes et enfants pour répondre aux besoins toujours plus grands de la population minière. Pour permettre que ses soins se déroulent dans de bonnes conditions, l’hôpital, prévu à l’origine pour 66 lits, va faire plusieurs extensions successives pour atteindre les 100 lits.
Après la nationalisation des Houillères, il accueille dans ses locaux annexes un service qui prend de jour en jour plus d’importance : celui de la prévention, du dépistage et du reclassement.
Ces services de Médecine du travail groupés sous le titre de Service Médico-Social seront installés dans de nouveaux bâtiments construits dans l’avenue de l’Hôpital, rendant ainsi à l’hôpital avec quelques salles supplémentaires sa destination première.
Le centre Médico-Social d’Hénin-Liétard sera inauguré le 27 mai 1951.