Cette gare est la seule de la ligne dont la physionomie d’origine est préservée. Le chef de gare logeait à l’étage, les passagers étaient abrités par un auvent soutenu par des piliers en fonte. Une citerne d’eau en briques constitue également un vestige, elle servait à l’alimentation des locomotives. Une maison « garde-barrière » se situe à proximité et permettait de loger un agent en charge d’ouvrir ou de fermer la barrière pour sécuriser le trafic ferroviaire et routier, ces maisons d’allure semblable ponctuent la ligne.
Autour de la gare se développe une place entourée d’un café et marquée par un calvaire appelé « Bélaire » et reconstruit en 1929, l’emploi du béton et l’aspect faux bois dans l’esprit du rocaillage est caractéristique de cette période.
Durant la Grande Guerre, la gare est exploitée par l’armée britannique. Le doublement des voies est alors mis en œuvre par le concours de travailleurs chinois, il est effectif en 1918. Betteraves, charbon, céréales sont acheminés quotidiennement. Le chemin de fer favorise la prospérité économique de la ville. Les émailleries Aubecq dispose d’un embranchement particulier ainsi qu’une locomotive.
Dès 1956, l’activité se limite au transport de marchandises. La ligne est définitivement fermée en 1978. En 1987, les pompiers s’installent dans l’ancienne gare jusqu’en 2017. Le site est à présent géré par l’intercommunalité « Ternois com » qui a mené un projet de requalification du site.