Vers la fin du 19ième siècle, la découverte du phosphate à Buire-au-Bois est une vraie révolution. L’extraction de cet engrais naturel dynamise l’activité économique sur le territoire et le chemin de fer facilite ce commerce. L’ouverture de carrières se développe et les ouvriers viennent de partout grâce au chemin de fer pour extraire la « poudre d’or ».
A Fortel-en-Artois, le quartier de la gare a conservé sa physionomie de la fin du 19ième siècle. Les maisons sont tournées vers une place dédiée à l’acheminement des marchandises et des voyageurs. Intact, l’ancien café Deleplanque témoigne de l’activité passée. Mme Deleplanque fut la dernière chef de gare de Fortel-en-Artois. La ligne est fermée au trafic de voyageurs le 18 Décembre 1956. L’activité de la gare se résume alors au trafic de marchandises. Le passage à niveau n’étant plus utilisé, il est démonté le 28 Octobre 1962. En 1971, la S.N.C.F. prend la décision de fermer la ligne.
De la gare, il ne subsiste que les piliers réalisés par la fonderie Baudon de Lille. La gare était construite en brique rouges et donnait accès au quai abrité par une verrière. Le bâtiment se composait de deux niveaux : le rez-de-chaussée dédié à l’accueil des voyageurs et l’étage servant de logement pour le chef de gare.
A proximité, un puits est toujours visible, situé à proximité de la gare il était utilisé par le personnel logé sur place. Le tracé du chemin de fer est toujours perceptible par la présence des quais et des clôtures en béton moulé ouvragé, typiques de l’architecture ferroviaire.