Vestiges des diagnostics

Néolithique : 11 trous de poteaux et 3 fosses du Néolithique final (3000 et 2200 avant notre ère) ont été mis au jour. 3 trous de poteau ont été testés, deux entre eux ont livré un micro-denticulé (outil agricole dédié à la récolte des céréales) et l’autre un charbon de bois dont la datation au carbone 14 est comprise entre 2857 et 2496 avant notre ère.

Âges des Métaux : les vestiges des fondations de petites constructions de terre et de bois érigées sur 4 à 6 poteaux et de fosses sont caractéristiques d’une occupation à vocation domestique du premier Âge du fer (860 à 475 avant notre ère). Un peu plus de 900 fragments (représentant 19 kg) dont des coupes ou des bols hémisphériques, des vases hauts et une jarre sont attribuables à une période antérieure au 6ième siècle avant notre ère. Par ailleurs, plusieurs datations au carbone 14 de charbons de bois prélevés situent les occupations du site entre 799 et 431 avant notre ère.

Âges des Métaux : Des sépultures du second Âge du fer (475 à 52 avant notre ère) ont été mises au jour. Ici sur la photo, les ossements issus de la crémation ont été déversés directement et forment un amas compact. Ils sont accompagnés d’un vase[1] et d’une coupe à carène basse à fond plat[2] dont les décors sont caractéristiques du milieu de second Âge du fer (entre 350 et 120 avant notre ère). Trois bûchettes carbonisées pourraient rappeler symboliquement le bûcher servant à la crémation (en noir à gauche de la coupe [2]).

Antiquité : Des vestiges du Haut Empire (52 avant notre ère à 284 après J.C.) ont été mis au jour. Un édifice complet sur fondation de craie de 21 m de long et 9,5 m de large et une structure excavée de type cellier ou petite cave avec un sol en craie damée sont encore présents. Plusieurs blocs de grès et des gros fragments de tuiles ont été découverts dans le niveau de destruction adjacent, probablement lié au cellier. 18 fosses et 18 trous de poteaux ont été également découverts dans un enclos occupant environ 5000 m2.

Antiquité : Deux nécropoles du Haut Empire (52 avant notre ère à 284 après J.C.) contenant des urnes cinéraires ont été mises au jour. Ces urnes servaient à recueillir les ossements brûlés des défunts et étaient accompagnées d’offrandes (fibules, de viande de porc ou de volaille) se trouvant dans divers récipients (plats, cruches et pots).

Antiquité : Une nécropole funéraire à inhumation du Bas-Empire (285 à 476 après J.C.) a été mise en évidence.  L’une des tombes a été fouillée se révélant dans un état de conservation exceptionnelle. Le défunt habillé et chaussé a été déposé au sein d’un cercueil en bois partiellement conservé. De nombreuses offrandes étaient disposées à l’intérieur et à l’extérieur du cercueil : un pot et bol en céramique, les restes, des verreries (une coupelle, un verre à pied et deux barillets) et douze pièces de monnaies en bronze.

Moyen Âge : Un four de potier du haut Moyen Âge (476 à 987 après J.C.) a été découvert et intégralement fouillé (longueur 5,28 m et largeur 1,38 m). La typologie dite en « grain de café » de ce four renvoie à une technologie à un seul volume où la chambre de chauffe et le laboratoire sont réunis dans le même espace. Cette technique de cuisson des céramiques est clairement héritée des traditions de la Gaule Belgique. Les fours de potiers connus dans la région sont tous constitués de deux volumes pour le haut Moyen Âge régional.