Les origines de l'édifice
L’église de Servins aurait été construite en 1786, comme l’indique la date gravée sur un mur de l’église. Cependant, sa tour fortifiée est plus ancienne et a été construite en 1691.
Les aquarelles de l’album du duc de Croÿ nous permettent de connaître l’ancienne église de Servins, au début du 16e siècle. Il s’agissait d’une église de plan longitudinal possédant une tour carrée avec de solides contreforts et surmontée d’un chemin de ronde, d’une nef large de deux travées et d’un chœur plus étroit. La tour était alors couverte d’une toiture pyramidale.
La tour fortifiée de l'église Saint-Martin de Servins
Cette ancienne église a peut-être été détruite par le passage de troupes armées au 16e siècle. La nouvelle église construite en 1786 possède une décoration intérieure de style rocaille (baroque). Elle abrite un autel et une chaire en bois sculpté provenant de la Chartreuse des Dames de Gosnay. Désormais l’église est coiffée d’une flèche en pierre à crochets.
Caractéristiques architecturales
La tour de l’église Saint-Martin date donc de 1691. Comme pour la première église, cette tour est fortifiée pour assurer la surveillance du passage sur la Chaussée Brunehaut.
Détail de la flèche à crochets, église Saint-Martin de Servins
La tour est surmontée d’un chemin de ronde permettant le guet. Des meurtrières sont aussi visibles sur les faces de la tour. Elles permettaient aux gardes de surveiller les environs directs de l’église de l’intérieur de la tour, mais aussi de tirer sur l’ennemi en cas d’attaque, tout en étant protégé.
Tourelle latérale percée d'une meurtrière, église Saint-Martin de Servins
Quelques dates clefs
- 1691 : construction de la tour
- 1786 : reconstruction de l’église
- 1969 : classement et inscription aux Monuments Historiques
graffiti anciens représentant des moulins, situés sur les murs du chevet du chœur
On peut apercevoir des graffiti anciens sur les murs du chevet du chœur. On peut y deviner un moulin à vent, rappelant celui illustré sur les aquarelles de l’album de Croÿ. Un des contreforts de la tour est également gravé d’une tête de mort.
