Histoire de l'édifice
L’église de Villers-au-bois date du 16e siècle comme le prouve l’album du duc de Croÿ du village. Elle était alors entourée par un cimetière clos par des dalles de grès, qui seraient d’anciennes tombes mérovingiennes. Aujourd’hui, ces dalles ne sont plus visibles. Sur l’aquarelle, l’église est représentée avec une tour fortifiée sans couverture à charpente, une nef et un chœur couverts en tuiles.
Le chœur et la nef ont été remaniés en 1863 par l’architecte M. Carré pour obtenir plus d’espace. Un transept est rajouté.
L’église est la cible des tirs allemands pendant la Première Guerre mondiale : une partie de la tour et de la nef est éventrée. Les restaurations sont confiées à l’architecte M. Goguet et l’entrepreneur E. Cauler. Le clocher est alors en partie reconstruit en ardoises fibrociments, sans respecter la structure d’origine de la tour.
La tour et ses caractéristiques défensives
La tour de l’église date du 16e siècle. Elle possède des caractéristiques défensives qui témoignent du passé troublé des environs à cette époque. La tour facilitait la surveillance du village grâce à l’aménagement d’un chemin de ronde à son sommet. Il était agrémenté de tourelles de guet aux angles pour accueillir les guetteurs. Un mâchicoulis au sommet de la tour servait également à défendre le pied de l’église en cas d’attaque. Les guetteurs étaient hébergés dans une salle à l’étage, pourvue d’une cheminée.
Pendant la phase de travaux de 1863, la plateforme du chemin de ronde est remplacée par le clocher en charpente de bois et couvert d’ardoises, entrainant une destruction partielle des tourelles de guet.
Quelques dates clefs
- Avant le 16e siècle : construction de l’église de Villers-au-bois
- 1863 : restaurations par M. Carré et suppression du chemin de ronde
- Après 1918 : restauration des dommages de guerre par M. Goguet
- 2016-2017 : projet de restauration lancé pour stopper les dégradations des maçonneries de la tour et les fuites de la couverture. Le projet est soutenu par le Conseil départemental et la Fondation du Patrimoine.
On peut voir sur l’autel de l’église une pierre noire gravée. Il s’agit d’une inscription faite par un soldat canadien pendant la Première Guerre mondiale, mentionnant son nom, son matricule, sa ville d’origine et la date d’inscription.