Fondatrice de l’abbaye de Marœuil, sainte Bertille, descendante d'une illustre lignée, est née au VIIe siècle, fille, selon la légende, d’un "seigneur des Atrébates", Rigomer, qui aurait été l'arrière petit-fils de Childéric, petit-neveu de Clovis.
Une source miraculeuse
Sa mère, Gertrude, est honorée comme une sainte, pour avoir fondé le monastère de Hamage et, dès son enfance, Bertille se distingue par sa dévotion. À la mort de son mari Guthland, elle se consacre à Dieu et fait don de l'ensemble de ses biens aux pauvres et à des maisons religieuses, à l'exception de son exploitation rurale à Marœuil. S'occupant avec sollicitude des serfs et des tenanciers qui travaillent sur ses terres, elle multiplie les bienfaits de toutes sortes. C'est alors qu'intervient le miracle de Bertille : elle fait jaillir une source près du lit desséché de la Scarpe afin de désaltérer ses ouvriers assoiffés. Cette source, depuis lors, n'a jamais tari et c'est à cet endroit que viennent les pèlerins pour prier et se laver les yeux malades dans l'espoir d'une guérison.
Les reliques de Sainte Bertille
À sa mort, son corps est inhumé dans l'église de Marœuil ; il y devient l'objet de la vénération publique, à cause des multiples miracles qui s'opèrent sur son tombeau. Les reliques de sainte Bertille sont enfermées dans une châsse encore actuellement exposée dans l'église de Marœuil.
C'est ainsi que, depuis des siècles, la dévotion à sainte Bertille se transmet fidèlement de génération en génération et que les pèlerinages se succèdent. De nos jours encore, chaque année en octobre, une procession a lieu jusqu'à la fontaine miraculeuse où une chapelle a été érigée dès la fin du XVIIe siècle.