Inscrite au titre des Monuments historiques
Son histoire
La cité dite « des électriciens », en raison du nom des rues qui la composent, est construite en 1856 par la Compagnie des mines , pour loger les ouvriers mineurs de la fosse n°1 de Bruay-en-Artois. Elle se compose de 43 logements d’environ 40 m² . Chaque maison dispose d’un rez-de-chaussée (pièce à vivre), d’un comble et d’une cave. La cité comprend sept barreaux parallèles à la rue Anatole France et deux barreaux perpendiculaires.
Suite à la fermeture du dernier puit en 1979 , l’ensemble se dégrade mais reste cependant habitée. En 2005, une grande partie de la cité est acquise par la communauté d’agglomération de l’Artois (Artois Com) et devient un équipement d’intérêt communautaire. En 2007, quelques scènes du film Bienvenus chez les Ch’tis sont tournées dans la cité et en 2008, des interventions artistiques permettent de mettre en lumière le site notamment avec la compagnie Les Pas perdus .
Son évolution
Inscrite au titre des Monuments Historiques en 2009, la cité devient en 2012 l’un des cinq grands sites miniers dans le cadre de l’inscription du Bassin Minier sur la liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO au titre de Paysage culturel, évolutif et vivant . Cet ensemble représentant l’archétype de la cité du 19e siècle et du modèle des corons.
Dès 2012, la cité bénéficie d’un programme de réhabilitation culturel dont la conception est confiée à l’agence d’architecture Philippe Prost, accompagnée du studio FORR (paysage), Du&Ma (Muséographie), et Villar+Vera (signalétique). Le projet est inauguré en avril 2018 et intègre :
- Un centre d’interprétation de l’habitat et du paysage miniers, sous la forme d’un bâtiment contemporain ;
- Une résidence d’artistes ;
- Des gîtes atypiques pour une offre touristique décalée ;
- Des jardins publics et pédagogiques, un verger et des aires ludiques ;
- Des espaces de stationnement végétalisés.
L’autre partie de la cité reste propriété de Maisons et Cités et sera réhabilitée en logements avec des extensions contemporaines dont la réalisation, très réussie, fut confiée à l’architecte du patrimoine Jennifer Didelon.