Non protégée au titre des Monuments historiques
L'histoire d'un édifice néo-gothique
Dès 1856, l’ancienne chapelle est jugée vétuste et trop étroite pour accueillir les paroissiens. La commune décide alors de reconstruire l’édifice dans le style néo-gothique.
A cette période, de nombreuses communes souhaitent renouveler leur église dans un style plus actuel. La commune de Saint-Martin-au-Laërt fait appel à l’architecte Charles Leroy (architecte de Notre-Dame de la Treille à Lille). Très actif dans la région lilloise, il propose des modèles types d’églises afin de répondre aux multiples commandes.
A Saint-Martin-au-Laërt, l’architecte suggère de reconstruire l’édifice existant en le remplaçant par une église néo-gothique de plan régulier. Après de nombreux échanges entre la municipalité et le Conseil de la Fabrique, le chantier débute le 23 mars 1862 et les travaux s’échelonnent sur 12 ans. Le projet est financé par les dons des paroissiens recueillis par les abbés Lefebvre et Deseille et soutenu par une aide de la commune et de l’Etat. L'édifice reconstruit est composé sur un plan régulier. Le projet prévoyait le rehaussement des murs de la nef, la construction d'une tour munie d'une flèche et d'une sacristie, et la restauration des parements anciens. Les vitraux du chœur sont du parisien Lusson (vitrail axial); atelier reconnu par Viollet-le-Duc et Lassus (réalisations : vitraux de la Sainte Chapelle, 1849, Notre-Dame des Anges à Tourcoing, ancien hôtel-dieu à Montreuil). Le chantier débute en 1862. En 1865, la construction se poursuit par les deux chapelles latérales et le chœur. Les vitraux en mosaïque de verre –sont de Courmont d'Arras (le maître verrier réalisera également les vitraux de l’église de Saint-Nicolas en Cité d'Arras en 1874). L’église est finalement inaugurée le 5 juillet 1874.
Malgré le découpage des travaux, l’architecture présente une certaine unité grâce au choix des matériaux et à une mise en œuvre soignée. Briques du pays, pierres calcaires des carrières d’Elnes, ardoises de Fumay pour les couvertures, apportent une belle homogénéité à l’ensemble. Les éléments de décor intérieur sont de qualité tant au niveau des vitraux, réalisés par l’atelier Lusson pour le chœur et l’atelier Courmont pour les chapelles, que du mobilier liturgique, réalisé par les frères Sturne.
La restauration
Suite à de fortes dégradations et la présence de mérule, des travaux de restaurations des voûtes, des décors intérieurs et une mise en lumière s’engageront de 2012 à 2013 sous la maîtrise d’œuvre de Nathalie T’Kint, Architecte du patrimoine.