Non protégée au titre des Monuments historiques
Les origines de l'édifice
L’église Saint-Vaast date du 16e siècle, comme l’atteste l’album de Croÿ du village de Villers-au-Bois. Une tour fortifiée est déjà présente et la nef et le chœur sont couverts de tuiles. Elle est alors entourée par un cimetière clos par des dalles de grès, qui seraient d’anciennes tombes mérovingiennes, l’ensemble a aujourd’hui disparu.
La tour, caractéristique des églises fortifiées du plateau de l’Artois
La tour de l’église date du 16e siècle. Elle possède des caractéristiques défensives qui témoignent du passé troublé des environs à cette époque. La tour facilite alors la surveillance du village grâce à l’aménagement d’un chemin de ronde à son sommet. Il est agrémenté de tourelles de guet aux angles pour accueillir les guetteurs. Un mâchicoulis au sommet de la tour sert également à défendre le pied de l’église en cas d’attaque. Les guetteurs sont hébergés dans une salle à l’étage, pourvue d’une cheminée.
Cette tour fortifiée comportait des échauguettes d’angle dont les bases sont encore visibles aujourd’hui. Une salle d’armes est également présente à l’intérieur de la tour. Cet espace conserve encore des traces de graffitis de régiments canadiens qui démontrent l’utilisation stratégique à une époque plus contemporaine. Ainsi, l’église est la cible des tirs allemands pendant la Première Guerre mondiale : une partie de la tour et de la nef sont éventrées. Les restaurations sont confiées à l’architecte M. Goguet et l’entrepreneur E. Cauler. Le clocher est alors en partie reconstruit et couvert d’ardoises fibrociments, sans respecter de la structure d’origine de la tour.
Sur l’autel se situe une pierre noire gravée. Il s’agit d’une inscription faite par un soldat canadien pendant la Première Guerre mondiale, mentionnant son nom, son matricule, sa ville d’origine et la date d’inscription. Une croix en grès du 17e est également présente à proximité du mur sud de la sacristie de l’église. Celle-ci est inscrite au titre des Monuments Historiques par arrêté du 18 août 1988.
Pendant la phase de travaux de 1863, la plateforme du chemin de ronde est remplacée par le clocher en charpente de bois et couvert d’ardoises, entrainant une destruction partielle des tourelles de guet. Le chœur et la nef sont également remaniés afin d’obtenir plus d’espace et un transept est rajouté.
En 2016 et 2017, un projet de restauration est lancé pour stopper les dégradations des maçonneries de la tour et les fuites de la couverture. Un programme de restauration globale du clos et du couvert de l’église est engagé depuis 2018 sous la maîtrise d’œuvre de Hugues Dewerdt, Architecte du patrimoine.