Patrimoines - Pas-de-Calais le Département
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Le bailliage d’Aire-sur-la-Lys

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Classé Monument historique

Histoire et description

Le bailliage est conçu pour servir de corps de garde et abriter la milice de la ville. Le service de guet est alors assuré par les bourgeois et les nombreuses confréries militaires, un édifice dédié devient indispensable dès la fin du 16e siècle. L’échevinage instaure un impôt consacré à la réalisation de ce bâtiment. Le chantier débute dès 1600 et est inauguré quelques mois plus tard, il ne sera terminé qu’en 1604.

Aux 17e et 18e siècles, il accueille à plusieurs reprises le tribunal du bailli, ce qui lui vaut aujourd’hui cette appellation. C’est un rare exemple d’architecture renaissance et d’influence flamande préservé dans le Pas-de-Calais. Son architecture dessinée par Pierre Framery s’inspire de l’ancien hôtel de ville d’Amsterdam et de la halle échevinale de Lille par Fayet.  Ce corps de garde est l’un des premiers Monuments historiques classés dans le Département du Pas-de-Calais.

Les matériaux utilisés sont principalement locaux : sable, chaux, briques, pierres de Cottènes (Cottes-Saint-Hilaire), Estrée-Blanche, Ecaussines, Marquise. L’édifice en forme de quadrilatère se développe sur un étage. Le soubassement est en grès et les parements se composent de briques et de pierre calcaire plus dure appelée pierre d’Euville pour l’ensemble des sculptures et de la modénature au niveau de l’attique.

Le rez-de-chaussée est précédé sur deux faces d’un promenoir voûté de 2,50m formé par 7 arcades elliptiques. Au-dessus de ces arcades, une frise présente des trophées d’armes et les attributs de Saint-Jacques. La bretèche, détail d’architecture flamand, fournit à l’étage le motif essentiel de la façade donnant sur la Grand Place. L’édifice s’achève sur ses 4 faces par un attique à la riche ornementation, l’ensemble est sculpté en haut relief sur le thème de la justice. Le corps de garde est surmonté à chaque angle d’un lion assis tenant les écussons de Bourgogne.

La restauration

L’édifice connut plusieurs campagnes d’entretien au cours du 20e siècle, notamment suite aux dommages causés par la guerre de 1914-1918. Néanmoins, en 2015, une grande campagne de restauration des façades et couvertures s’avérait indispensable pour la pérennité de l’édifice. Pour les parties les plus délicates, notamment les sculptures, l’entreprise Lefebvre (Tollis) a mis au point un outil particulier de nettoyage appelé le scalpel hydraulique.

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Source

  • Dossier de diagnostic, agence Nathalie T’Kint, architecte du patrimoine.